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STU Flash, 12 novembre 2020

Addendum du STU au document 210 EX/5.IV

STU/69e Conseil/20/020
12 novembre 2020

 

210 EX/5 : Suivi des décisions et résolutions adoptées par le Conseil exécutif
et la Conférence générale à leurs sessions antérieures

Partie IV – Questions relatives aux ressources humaines

Rapport sur la répartition géographique et l’équilibre entre les sexes au sein du personnel du Secrétariat,
et sur les mesures prises pour remédier à tout déséquilibre

 

ADDENDUM DU SYNDICAT DU PERSONNEL DE L’UNESCO (STU)

 

A l’heure où le Secrétaire Général des Nations Unies nous annonce que l’égalité entre les sexes et la parité sont atteintes dans les postes de direction et de fonctionnaires de rang supérieur au Secrétariat des Nations Unies, l’UNESCO se contente d’une amélioration a minima des déséquilibres quant à la répartition géographique et des inégalités dans la représentation des femmes au sein du personnel du cadre organique et de rang supérieur.

En effet, le STU regrette que sur les 193 États membres de l’UNESCO, 73 (38 %) soient normalement représentés, 21 (11 %) soient surreprésentés, 58 (30 %) soient sous-représentés et 41 (21 %) ne soient pas représentés. Par ailleurs, le constat que la représentation des femmes est seulement de 35 % aux postes de classe P-5 mais de 60 % pour les postes G est désolant.

Le STU recommande un diagnostic le plus détaillé possible de la situation en vue d'apporter des solutions aux problèmes identifiés et proposer des mesures pertinentes qui aideraient à corriger ces inégalités. Or, ce n'est pas le cas des données incluses dans le document. Il serait intéressant que les statistiques soient croisées. En effet, si la répartition géographique du personnel est indispensable pour juger quelles régions et nationalités sont sous, sur et non présentées, il est tout aussi utile de savoir quelles catégories d'emploi occupe le personnel des différentes nationalités et à quels niveaux et grades.

Par exemple, les membres du personnel du groupe Afrique représentent 19% de celui du Secteur de l'Education, soit 2 points de plus que pour l'ensemble du l'UNESCO. Mais nous n’avons aucune idée de la manière dont ces collègues sont répartis dans le Secteur de l'Education selon la catégorie et le niveau d'emploi car cette information est absente du document.

C'est tout aussi vrai de la question du genre. Dire que l'UNESCO a la meilleure représentation des femmes, voire une surreprésentation des femmes, au sein de son personnel n’est pas pertinent si ces femmes occupent le plus souvent les emplois de grade G et sont souvent aux grades inférieurs. Il est tout aussi utile et pertinent de savoir de quelles régions et pays proviennent ces femmes. Par exemple, si on n'a que 35 % de femmes au grade P-5, ce qui est déjà problématique, le fait que certaines régions et nationalités y soient plus représentées que d'autres l’est également.

Il serait aussi nécessaire de concilier représentation géographique et répartition des différentes nationalités par genre et par niveau d'emploi.

Le STU s’étonne également du fait que les mesures proposées ne le soient que par rapport au recrutement externe. Quid du personnel déjà présent dont la répartition par type, genre et niveau d'emploi devrait également être améliorée ? Le programme de recrutement ciblant les postes de grades supérieurs, le programme jeunes professionnels et la promotion du personnel existant en considérant les critères de genre et de représentation géographique sont des solutions qui devraient aller de pair.

 

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