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STU Flash, 7 avril 2022

Intervention orale du STU, 214e session du Conseil exécutif

STU/70e Conseil/22/010
7 avril 2022

214e session du Conseil exécutif de l’UNESCO

 

INTERVENTION ORALE DU SYNDICAT DU PERSONNEL DE L’UNESCO (STU)

 

Merci Monsieur le Président, Excellences, Mesdames et Messieurs.

Le STU a participé aux consultations préliminaires sur la stratégie des ressources humaines 2023-2027 et en attend la suite avec impatience. Le STU souligne encore une fois le besoin crucial de transparence pour un dialogue plus efficace entre l’Administration et les associations du personnel. Cela suppose également des directives claires, ce qui, hélas, n’est pas souvent le cas.

Concernant le retour au bureau, le STU tient à rappeler que pendant les deux années qui viennent de s’écouler, les résultats et l’engagement continu du personnel, ainsi que sa capacité à innover dans la manière de travailler, ont été reconnus à de nombreuses reprises. Le personnel de l’UNESCO s’est montré compétent, créatif et motivé, assurant tout au long de la pandémie que la mission de l'UNESCO était accomplie. De ce fait, beaucoup de collègues se sont sentis surpris, voire offensés, par la note de l’Administration du 10 mars dernier, leur enjoignant de retourner au bureau à plein temps dès le 14 mars, soit un jour ouvrable plus tard.

Cette décision ne semble tenir compte ni des résultats de l’enquête d’ADM auprès du personnel, ni des avantages du télétravail tels que soulignés à la fois par l'OMS et l'OIT. Elle semble aussi tirer un trait sur les leçons apprises ces deux dernières années, culpabilisant presque de facto les collègues souhaitant demander l’autorisation de télétravailler. De plus, la pandémie est loin d’être terminée, comme en témoignent les récents chiffres de contamination, et le personnel est inquiet pour sa santé. Le STU incite d’ailleurs l’Administration à se souvenir que l’UNESCO a déjà payé un lourd tribut à la maladie.

Le STU regrette donc la suspension de la politique de télétravail mise en place pendant la pandémie et renouvelle sa disponibilité à contribuer à la formulation de la nouvelle politique sur les modalités de travail flexibles, et ce, dans les plus brefs délais. Le STU souhaite d’ailleurs souligner que ses commentaires sur celle-ci ont été transmis à l’Administration dès l’été 2020, et qu’il sera opportun de les ajuster au vu de l’expérience accumulée.

Quant à la mobilité, le STU regrette que l’Administration n’ait pas jugé nécessaire de publier une mise à jour du processus suite aux recommandations de IOS en 2020. L’exercice 2021-2022 s’est ainsi déroulé sans critères clairs, précis et transparents, ce qui expose l'UNESCO à des poursuites auprès du TAOIT avec de grands risques d'être condamnée.

Les résultats de l'exercice de mobilité confirment une fois de plus la nature spécialisée d’une grande majorité de postes de notre Organisation, une des agences spécialisées du système des Nations Unies.

Peut-on parler de mobilité géographique, alors que le nombre de postes soumis à mobilité et disponibles n'est pas suffisant pour mener à terme l’exercice dans un grand nombre de cas ? Quel est le lien avec le développement de carrière ? Quel est l’impact sur le moral du personnel concerné, alors que la plupart des collègues qui ont participé volontairement à l’exercice n’ont pas été mobilisés ? Quelle est l’attention portée à la dimension d’égalité de genre et d’égalité des chances ? Dans de nombreux cas, la mobilité a été davantage une mobilité fonctionnelle qu'une mobilité géographique. Les collègues du Siège sont restés pour l’essentiel au Siège, à un autre poste dans le même Secteur pour la plupart, faute de disponibilité de postes au profil adapté à leur spécialité. Aussi, certains collègues ayant atteint leur DNA se sont vu nier l’opportunité de changer de poste, la raison donnée étant qu’aucun poste ajusté à leur profil n’avait pu être trouvé.

Nous nous interrogeons sur l’efficacité de la politique de mobilité, qui occupe le Bureau de gestion des ressources humaines et l’Administration pendant de longs mois et maintient de nombreux collègues dans l’incertitude quant à leur avenir, et cela pour des résultats finalement très limités. C’est la raison pour laquelle le STU demande qu’une évaluation de l’exercice de mobilité 2021-2022 soit effectuée avant d’entamer le prochain exercice.

Le STU sera maintenant attentif à la mise en place de la mobilité fonctionnelle qui concerne les collègues du cadre de service et de bureau et espère qu’elle sera menée de manière plus claire et transparente.

Le STU souhaite conclure par un message d'espoir. Le STU est convaincu que par le respect mutuel, le respect des droits, l'égalité des genres et un dialogue constructif continu, nous sommes en mesure de faire face aux défis présents et futurs. Le STU continuera à s'opposer sans relâche à l'injustice.

Le STU est fier de servir notre Organisation et s'adresse à son personnel, tous ces collègues qui ont choisi de dédier leur carrière au service des valeurs et des objectifs de l’UNESCO : malgré les défis, malgré les obstacles, continuez à croire et à vous engager pour notre Organisation, pour son mandat, pour son avenir !

Ensemble, nous pouvons travailler à faire de notre Organisation un meilleur lieu de travail.

C'est un honneur et un privilège d'être parmi vous aujourd'hui en tant que Présidente du STU. Sachez que ma porte vous est ouverte.

Je vous remercie de votre attention.